Mis à jour 11/05/2014 07:36 - Crée le 30/07/2006 12:05

Abeilles menacées

Petit rappel sur l'activité d'une ruche :

Le va-et-vient est constant à l’entrée et de nombreuses butineuses reviennent chargées de boulettes de pollen.

Le pollen est l’aliment principal des larves, fournissant les protéines indispensables à leur croissance rapide. Quand les butineuses le rapportent au nid, cela signifie que l’élevage des larves bat son plein. La reine est donc vivante et peut assurer la ponte. Les dangers de l’hiver sont passés, la colonie aborde la nouvelle saison dans de bonnes conditions.

Si les abeilles ne rapportent pas de pollen, le diagnostic est beaucoup moins favorable. Pas de pollen, pas d’élevage de larves et une colonie orpheline ayant perdu sa reine durant l’hiver est condamnée à la disparition, victime du pillage de ses réserves par des butineuses venues des colonies voisines.

Apiculteurs et agriculteurs

Les apiculteurs et les cultivateurs travaillent sur les mêmes territoires. Si les abeilles peuvent y butiner les cultures afin de collecter nectar et pollen puis produire du miel et autres produits de la ruche, elles assurent par la même occasion la pollinisation. Elles contribuent ainsi à la production de nombreuses nécessitant les insectes pour leur fécondation, et à la qualité des produits récoltés. Cet échange fait qu’il existe un lien naturel et vital entre les apiculteurs et les autres agriculteurs.

Les ressources arborées (bois, lisières et haies) ont un rôle prépondérant en début de saison pour le démarrage des colonies. Les adventices des cultures prennent ensuite le relais pendant la période de disette entre les floraisons de colza et de tournesol. Les espèces les plus représentées dans les apports de pollen sont (par ordre décroissant) : maïs, coquelicots, tournesols, aubépines, moutardes, pruniers sauvages et autres espèces du genre prunus, mercuriales, érables. Au total, les butineuses rapportent du pollen de plus de 200 espèces différentes.

Cependant, la simplification des systèmes agricoles, l’intensification des pratiques peuvent perturber ce lien et altérer le rapport qui peut exister entre ces activités. Une meilleure connaissance des contraintes de chacun permettrait  une meilleure cohabitation.

 

 

Les plantes à fleurs ont une reproduction sexuée. Le pollen (gamète mâle) doit parvenir jusqu’à l’organe reproducteur femelle, le stigmate. La nature use de bien des moyens pour assurer ce transport : vent, oiseaux, insectes… Néanmoins une large majorité des plantes a besoin des insectes, et tout particulièrement des abeilles, pour survivre.

Les auteurs de ces travaux jugent que si ce modèle est répliqué à une échelle mondiale, il pourrait entraîner une diminution importante de la production de fruits et des légumes, a moins de remplacer les pollinisateurs sauvages par des espèces d’élevages.

Quand aux causes de cette raréfaction, les scientifiques ne livrent pas de réponse absolue. Selon eux, un ensemble de facteurs (modification de l’habitat, réchauffement climatique, produits chimiques) sont en cause. Ils ne savent pas non plus qui des abeilles ou des fleurs a commencé à disparaître en premier, mais les déclins, d’après les auteurs, ont définitivement eu lieu en même temps.

Les jachères au secours des abeilles

Afin d'enrayer la réduction des populations d'abeilles, un groupe d'agriculteur et d'apiculteurs ont planté des fleurs sur les terrains en jachère afin d'augmenter l'offre de nourriture aux abeilles. Les premiers résultats sont encourageants. À ce jour, 26 départements ont implanté ce type de jachères représentant une superficie de 400 hectares. Chaque jachère s'étend sur des surfaces allant de 3 à 99 hectares suivant les régions.

27 ha de jachères à intérêt apicole ont été implantées dans l'environnement proche d'un premier rucher, dit rucher « jachères »  alors que l'environnement naturel du second rucher, dit « témoin », n'a pas été  modifié. Les deux ruchers se situent dans la région naturelle du Gâtinais, dans un environnement floristique relativement semblable. Ils sont séparés d'une vingtaine de kilomètres, afin d'éviter la concurrence entre les abeilles des deux ruchers. L'objectif de l'expérimentation est de mesurer l'intérêt des jachères apicoles aussi bien sur le développement que sur la capacité de production de miel pour les colonies situées à proximité.

Un an après les premières implantations de jachères apicoles, le premier bilan est très encourageant. Les résultats montrent une augmentation de 7% de la production de miel dans les zones où les jachères apicoles sont implantées. Il semblerait que ces zones aient permis aux abeilles de mieux résister à la sécheresse 2006 car, dans des territoires similaires en termes d'environnement et de ressources pollinifères mais dépourvu de jachères apicoles, on constate des baisses de production de miel pouvant aller jusqu'à 35%. Une analyse du pollen récolté par les butineuses du rucher en jachère apicole a démontré la présence de pollens provenant des plantes mises en place sur les jachères comme la phacélie ce qui démontre que les abeilles se sont alimentées sur les jachères apicoles.

S'appuyant sur les nouveaux enseignements recueillis via l'ensemble de ses expérimentations pilotes, le Réseau Biodiversité pour les Abeilles continue de développer son expertise agronomique des jachères à intérêts apicoles. Selon lui, pour les apiculteurs qui bénéficient de ces jachères apicoles, la plantation de fleurs sur seulement 0,5 % de la surface contribuerait pour 68 % à la qualité du bol alimentaire des abeilles.

 

Alerte Vigilance Abeilles et pesticides

Les traitements pesticides sont pratiqués  sur les cultures de blés et colza ainsi que les semis de maïs Cruiser.  Terre d’Abeilles invite, d’une part, les apiculteurs à la plus grande vigilance et à l’observation régulière des ruchers, afin d’alerter immédiatement les services administratifs compétents en cas de mortalités d’abeilles devant les ruches ou de dépopulation massive. Terre d’Abeilles rappelle aux agriculteurs, d’autre part, de respecter strictement les consignes de sécurité en matière de pulvérisation sur culture en fleurs ou à proximité de celle ci.


- De ne traiter que le soir en absence totale d’insectes pollinisateurs.
- De ne pas utiliser de mélange de produits.
- De ne traiter qu’en absence de vent pour éviter toute dérive.
- De n’utiliser que des produits phytosanitaires homologués.
- De privilégier des méthodes de lutte alternatives, garantissant une agriculture durable et la protection de la santé humaine et animale.

 

Source : www.sauvonslesabeilles.com

Abeilles menacées

On sait depuis quelques années que les abeilles connaissent un déclin dans de nombreux pays européens. Personne jusqu’à présent n’avait pu établir un lien entre leur déclin et la disparition des plantes hormis dans de petites zones localisées ou sur quelques espèces végétales endémiques. C’est désormais chose faite.

Des chercheurs britanniques et hollandais ont compilé vingt-cinq années de données recueillies sur une centaine de sites en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Ils ont constaté que la diversité des abeilles et des fleurs qu’elles pollinisent avait diminué de façon significative, sur plus de 80% des lieux observés.
L’Angleterre semble la plus touchée puisque sur son sol beaucoup d’espèces d’abeilles sont en voie de disparition de même que les plantes qui en dépendent.

Alerte frelons asiatiques

Les abeilles sont menacées par ce prédateur qui s'est implanté dans le sud-ouest de la France et qui gagne du terrain chaque année en se propageant. Il remonte vers la Loire à raison d'une centaine de km par an et toutes les 3 minutes une abeille est dévorée  par un frelon asiatique.

Commentaires

mercredi 8 juin 2016 8:55

Annick bin : TB article

intéressant, il faut se mobiliser pour sauver les abeilles sinon pas d\'avenir pour nous.

vendredi 8 avril 2016 11:51

Lysiane : alerte

grave ! plus d\'abeilles plus d\'humains

vendredi 15 août 2008 12:37

Webmaster s.v. : RE : la vie

Exact ! pensons à notre avenir...

mardi 12 août 2008 19:47

Roussette : la vie

plus d'abeilles,plus de fruits,plus de vie. il faut y penser!


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