Gratin dauphinois

Pour  6 personnes

Ingrédients :

 

  • 1/2 litre de lait
  • 75 cl de crème liquide
  • 1 Kg à 1,5 kg de pommes de terre
  • 1 pincée de noix de muscade
  • Sel
  • poivre
  • 1 gousse d'ail

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Préchauffer le four à 200°.
 
Frotter le fond et les bords de votre plat à l'ail.

Eplucher et couper vos pommes de terre en fines lamelles dans le plat.

saler, poivrer, rajouter de la noix de muscade (facultatif)

Recouvrir avec le lait et la crème liquide.

Cuire environ 1 h à 1 h 15  à 200° jusqu'à absorption totale de la crème mais avant dessèchement, sinon rajouter un peu de lait.

Poser un papier aluminium sur le dessus en cours de cuisson pour que la préparation ne colore pas trop.

Déguster dès la sortie du four.

 

Origines probables du gratin dauphinois :

Dans les livres de Comptes du Dauphiné et plus particulièrement les livres  des cuisines de Humbert II (14ème siècle) on apprend que les cuisiniers "prenaient des herbes diverses et des légumes" qu'ils faisaient cuire "d'une manière spéciale en les mettant saisir au four ou entre deux feux".
Ce plat, dans les différents livres de Comptes est dénommé " mets à la Grenobloise " ou encore " mets à la Gratianopolis".

(Gratianopolis est le nom de la ville latine à l'origine de Grenoble).

Le rapprochement entre "Gratianopolis" et "gratin" est assez aisé à faire, surtout quand on pense que le chef-lieu de département, Grenoble, était au coeur du Dauphiné !

Bien entendu il faudra attendre l'arrivée de la pomme de terre en Europe puis sa propagation dans les familles pour que la recette voit le jour !

La Petite histoire...

Louis XVI, n’était pas un gastronome raffiné mais avait un appétit monstrueux. Il prit Parmentier au sérieux et le soutint dans son action en faveur d’une popularisation de la pomme de terre : le 24 août 1786 le roi se présenta à un banquet avec un petit rameau de fleurs blanches de pomme de terre accroché à son jabot. Au menu figurait comme une grande nouveauté les pommes de terre appelées alors "parmentières".

Le roi de France fit plus encore pour la pomme de terre, il la sema dans la plaine des Sablons, à Neuilly. Dès que les cultures verdirent, il les fit garder par des soldats baïonnettes au "canon pour la frime". Ce qui ne manqua pas d’attirer des curieux. Les commentaires allaient bon train :

"ce légume à bestiaux ça serait pas si mauvais que ça puisque le roi envoie sa troupe pour la garder. Et pourquoi le peuple n’y aurait pas droit".

Pendant la nuit la surveillance se relâchait ostensiblement et les voleurs sur lesquels les autorités comptaient bien pour propager les tubercules, faisaient leur provision en même temps que la réclame du produit !

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