Le grillon à l'esprit brouillon

Le grillon à l'esprit brouillon
Oubliait chaque jour, peu ou prou,
L'emplacement de son logis-trou.

Le soir, il rentrait chez les autres
Qui le chassaient, exaspérés,
Jusqu'au moment où, fatigué
De se tromper toujours d'adresse,
Il décida, tout simplement,
De rechercher les trous plus grands.

Ainsi vécut-il très heureux
Chez les renards puis chez les lièvres,
Les taupes et les sangliers,
Car ces gros animaux n'étaient jamais
gênés Par sa minuscule présence,
Et tous aimaient entendre à la veillée,
Le grillon chanter dans leur foyer.

Jean ORIZET

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