Mis à jour 09/11/2014 09:37 - Crée le 20/03/2010 19:58

Désertification de la Chine

Désertification de la Chine

La Chine figure parmi les pays les plus touchés par le problème mondial de la désertification.
Le désert de Gobi, au centre de la Chine a progressé de 25.000 km2 depuis 1994 et ses sables sont maintenant à moins de 160 kilomètres  de la capitale. Pekin est envahi d'environ un demi-million de tonnes de sable chaque année, réduisant souvent la visibilité au point où même ses gratte-ciels sont à peine visibles.
 

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Les 1,5 milliard d'habitants survivent avec seulement un quart de la moyenne mondiale par habitant de terres arables et de ressources en eau douce. Une grande muraille verte est le projet pharaonique lancé par les dirigeants chinois il y a près de 20 ans, mais plus sérieusement mise en branle au cours des cinq dernières années. Le projet est un trait tiré à travers 13 provinces et représente 343 000 hectares de nouvelles forêts faisant rempart contre le sable venant du Nord et de l'Ouest. Cette nouvelle " muraille de Chine " devrait s'étendre  sur 4400 km de long et quelques kilomètres de large. Sur le plan humain, des milliers de paysans ont été encouragés par le gouvernement à abandonner leurs activités pour joindre leurs efforts contre le nouvel ennemi : le désert.

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Malgré cet effort, qui connaît pour l'instant un certain succès, certains paysans doutent que leurs sacrifices porteront les résultats promis. Des 30 milliards d'arbres plantés au cours des deux dernières décennies seulement 25 % ont survécu. Une autre solution, afin de contrer la désertification continue et les canicules  s'abattant sur la côte "est" du pays, est la fabrication  de pluie qui consiste à provoquer des récipitations lorsque la position des nuages est propice. Déjà plus de 210 milliards de mètres cubes de précipitations ont ainsi été créés dont le coût dépasse 250  millions de dollars américains.

En dépit de plantation d'arbres à grande échelle, des campagnes visant à bâtir une "Grande Muraille verte», les zones sablonneuses étouffent déjà 27 % de la masse continentale de la Chine et elles se développent de plus de 2500 kilomètres carrés chaque année. En beaucoup de points, la muraille verte ne résiste pas à l'assaut du sable ; les jeunes arbres s'ils ne sont pas entretenus par les populations locales dépérissent et meurent, procurant ainsi du bois de chauffage indispensable aux villageois.

Des images satellite montrent deux déserts du centre nord de la Chine en expansion et à la fusion pour en former un seul.  À l'ouest dans la province du Xinjiang, deux zones encore plus grandes - le Taklamakan et le Kumtag - sont aussi au cap de fusion. Des autoroutes sont régulièrement recouvertes par des dunes de sable.

Malgré les efforts de la Chine à l'encontre de la désertification, le problème s'aggrave dans le pays.Pékin est la première ville touchée. La capitale chinoise est de plus en plus atteinte par les tempêtes de sable. Le désert de Gobi  avance inexorablement (en moyenne 3 Km par an), ceci même avec la plantation de forêts censées faire obstacle aux dunes de sable.
A certains endroits, le désert n'est plus qu'à 70km de Pékin, la moyenne étant de 160 Km.

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En raison de leurs fulgurantes industrialisations depuis trois décennies, la Chine et l’Inde ont grandement contribué à la dégradation de l’environnement et à l’accroissement de la pollution (désertification accrue et perte irrémédiable de terres arables). Néanmoins, la Chine a pris conscience de ce phénomène négatif, d’ailleurs préjudiciable à son indispensable développement économique. En mars 2005, le président chinois Hu Jintao et son équipe élaborèrent une nouvelle doctrine baptisée « Concept de Développement Scientifique ». Solennellement ratifiée en octobre 2007, cette doctrine vise à concilier conjointement l’indispensable développement économique avec l’harmonie sociale et le respect de l’environnement.

Bien que le charbon représente encore 70 % de sa consommation énergétique totale, la Chine a décidé de favoriser les énergies renouvelables : nucléaire, éolienne et solaire. Depuis 2009, les énergies éoliennes et solaires connaissent un spectaculaire développement dans le Désert de Gobi (province de Gansu, Mongolie Intérieure) et au Xinjiang.

Il est devenu désormais indispensable d'adopter les versions les plus pessimistes des projections. Certes, les grands dégâts prévus par les prévisionnistes n'affecteront que les enfants ou les petits enfants des adultes d'aujourd'hui. Par ailleurs, nombre de personnes plus âgées dont certaines détiennent les leviers de commande, se rassurent, si l'on peut dire, en se disant qu'elles ne verront pas tout cela. Mais ce serait, pour les uns comme pour les autres, se comporter avec un aveuglement et un égoïsme bien contraire à l'esprit scientifique. Il faut au contraire dès maintenant se préparer au pire, non seulement en élaborant des modèles théoriques réalistes, mais aussi en réduisant fortement des trains et modes de vie qui, quoiqu'il arrive, sont déjà condamnés.

Les secteurs les plus sévèrement atteints en Chine sont dans le Nord-Ouest, une région qui fait face au manque sérieux d'eau depuis des siècles. Ainsi, la volonté nationale de reconstituer les 22 millions de kilomètres carrés de terre désertifiée avant 2010 et les 40 millions de kilomètres carrés avant 2030 seront probablement impossibles dans ces secteurs.

samedi 8 novembre 2014 18:23

Nico : out

C'est de pire en pire

vendredi 27 août 2010 18:3

René : muraille verte

La chine va édifier une muraille verte pour éviter que 2 déserts ne se rejoignent. l'investissement est considérable, ils font des efforts eux.


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