Morille blonde

La morille est un étrange champignon, généralement de couleur blonde ou brune, au chapeau de forme arrondie ou ovale, pratiquement creux, présentant des alvéoles jaune ocre et ressemblant à une éponge.

Le pied est droit et blanc très irrégulier et cotelé, généralement plus large vers la base, creux et se prolongeant jusqu'au sommet du chapeau mais soudé à celui-ci.

Ce champignon pousse principalement sur sols calcaires des bois humides de feuillus et leurs chemins en lisières, terrains vagues ou remués, anciennes places à feu, bords de haies et vergers.

La morille a besoin de beaucoup de lumière et de beaucoup d’eau.

On cueille ce champignon au printemps, de mars à juin mais il est peu répandu et difficile à trouver. Ce champignon se développe en groupes de plusieurs individus parfois nombreux, se cachant souvent dans les herbes.

La morille se développe moins fréquemment sous certains résineux tels les épicéas, les sapins et les pins sylvestres et est très sensible au changement de milieu. Elle disparaît ainsi parfois inexplicablement d'un site où, pourtant, elle se développait depuis plusieurs années. Sa chair mince et fragile devient plus élastique en vieillissant, surtout au pied.

Où trouve-t-on la morille ?

  • Au pied des frênes on trouve souvent la morille blonde. Les taupes sont les alliées des cueilleurs de morilles car les blessures qu'elles causent aux racines des frênes favorisent les poussées de morilles.
  • Parfois sur des sols relativement nus, notamment parmi les pommes pourries des vergers, appréciant particulièrement des terres "sucrées", notamment grâce aux essences d'arbres à sève sucrée qui s'y trouvent.
  • Les bords de rivières et d'étangs à cause de l'humidité et de la clarté.
  • Près  des traces humaines que ce soit des friches, des remblais, des endroits où la terre à été remuée et il faut regarder avec attention les  coupes de bois, les places où les troncs ont été tirés.

Les plantes associées à la présence des morilles sont :

Les anémones des bois (Anemone nemorosa)
Les ficaires (Genre Ranunculus)
Les jacinthes (Genre Hyacinthus)
Les primevères (famille des Primulacées)
Les orchis (orchidée sauvage)
Les orties (Genre Urtica)
L’ail des ours (Allium ursinum)
Le Lierre terrestre  (Glechoma hederacea)
Les ficaires fausse-renoncules (Ranunculus ficaria)
Les dryades à huit pétales (Dryas octopetala)
Les épervières des murs (Hieracium murorum)

On peut trouver à proximité des morilles noires ou des morilles grises.

C'est est un excellent comestible, très recherché, mais qu’il faut consommer bien cuit et avec modération. Dans le cas contraire, elle se révèle toxique, contenant des substances  détruisant les globules rouges.

Anecdote :

En 1981, dans l'Oise, mes voisins parisiens disposant de 2500 m2 de terrain sur la pente d'une colline  boisée derrière leur maison  décident d'aménager une partie de ce terrain en jardin. Ils louent au printemps un petit engin mécanique et font  dessoucher et aplanir grossièrement le bas de la colline. Un soir, rentrant de mon travail, ma voisine m'interpelle et me dit :

 " oh la la !  regardez, je viens de m'apercevoir que  des "saletés"  ont poussé dans la terre, on va être envahi, il faut que je nettoie tout cela, vous en avez déjà vu ?"
Interloquée je m'aperçois que son jardin est recouvert d'une centaine de superbes morilles blondes ! Je lui explique mais elle est méfiante alors je lui conseille d'en ramasser et d'aller voir le pharmacien le lendemain  matin mais SURTOUT, SURTOUT de ne pas les détruire et de me laisser les prendre si elle n'en veut pas. Bien évidemment le lendemain tout avait été ratissé et chaque année ils surveillaient leur terrain mais cela ne s'est pas reproduit en aussi grande quantité".

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