Domestication et respect de la nature

Certains animaux ont été domestiqués par l'homme il y a plusieurs millénaires.

Cette domestication  a été un facteur essentiel de la civilisation des sociétés humaines. c'est  un processus qui se prolonge aujourd'hui et il a eu  un impact sur le milieu naturel, transformant les paysages aux fils des siècles et instaurant d'autres équilibres.

Le terme domestication est utilisée à partir du moment où il s’agit d’un groupe d’animaux contrôlés et la sélection a alors pour objectif d’obtenir une race adaptée à l’élevage.

Les plus connus sont :
 

Le loup

Dès la fin du Paléolithique, vers 12 000 ans avant notre ère, l’homme préhistorique  a domestiqué le loup. Cette domestication a précédé de plusieurs milliers d’années les domestications des autres animaux.
 
En fait, on ne sait pas vraiment comment les choses ont commencé entre le loup et l'homme. On pense que la proximité a simplement favorisé les contacts. Peut-être l’homme a-t-il observé les techniques de chasse du loup ? Peut-être  a-t-il recueilli des petits devenus orphelins ?
On peut donc en déduire que la première étape de domestication du loup au Paléolithique a été l’apprivoisement du louveteau dès ses premières semaines de vie et le contact physique a favorisé l’attachement de l’animal pour l’homme.

Le loup est ensuite devenu un auxiliaire de chasse. Avec le temps, nos ancêtres ont opéré une sélection sur les individus domestiqués. De reproduction en reproduction, le loup a peu à peu perdu certaines de ses facultés sauvages pour évoluer vers le chien.

Les chèvres et les moutons

La chèvre a été domestiquée vers 10 000 ans avant notre ère ; le mouton vers - 9 000 ans.La pratique de l’élevage s’est étendue à partir du Proche-Orient, les bouquetins, mouflons, chamois... ne nécessitent que peu d’entretien. Peu à peu, les produits de l’élevage ont été multiples : viande, lait, laines et fourrures.
Le boeuf, le cochon et le cheval ont ensuite été domestiqués.

Le boeuf

Il a été domestiqué dans plusieurs endroits dans le monde. Son ancêtre sauvage est l’auroch. Le dernier spécimen est mort en 1627, en Pologne.
Animal mythique, l’auroch est à l’origine des bœufs et taureaux européens actuels.
La chasse, le développement de la domestication et l’extension des terres agricoles ont peu à peu décimé l’auroch.

Le cheval

Le domestiqué serait apparu en Ukraine 4000 ans av. J.C. Il aide  alors l'homme dans la réalisation de plusieurs travaux agricoles et forestiers, dont le débardage. Les animaux sont parfaitement adaptés au terrain et au travail demandé.

Les évolutions techniques modernes ont complètement modifié la relation entre les hommes et les animaux domestiqués au cours des millénaires.

Mais des évolutions rapides ont tendu à une raréfaction des races animales. C'est ce qui est arrivé à la plupart des chevaux de trait quand ils ont été rapidement remplacés par les tracteurs, dans les champs et dans les forêts.
 

Dans la région flamande du nord de la France le cheval a tout d'abord été baptisé « Ardennais du Nord ». Il a finalement adopté le nom officiel de « Trait du Nord ». Nom qu'il porte toujours aujourd'hui. Ce sont ces chevaux que les promeneurs peuvent quelquefois apercevoir  dans la forêt de Mormal, plus précisément à l'entrée de celle-ci.

L'Office national des forêts (ONF) a fait appel à des débardeurs professionnels, spécialisés dans le travail avec les chevaux.  Ces professionnels  sont avant tout des passionnés de la nature, des chevaux et du travail bien fait. Pour l'heure les chevaux travaillant sur le site de la forêt de Mormal sont basés chez un autre passionné du cheval, président de l'association Sauvons le Trait du Nord.

Un exemple de protection

Dans une zone difficile d'accès, l'utilisation des chevaux prend tout son sens. Là où les tracteurs abîmeraient tout, le cheval travaille avec délicatesse et laisse l'endroit dans un excellent état, bref c'est une excellente façon de protéger la biodiversité des lieux. A l'heure où le réchauffement de la planète est dans tous les discours, de telles initiatives sont peut-être des pistes vers un retour au respect de la nature qui nous entoure. La traction animale, dans ce contexte, peut être une alternative à prendre en compte et va devenir à n'en pas douter, un exemple à suivre. Le retour du cheval dans certaines vignes a commencé.
 

Les échecs de la domestication

Certains animaux sont retournés à l’état sauvage parce que l’homme a volontairement abandonné leur domestication, jugée inutile ou peu rentable et il y a les animaux qui ont échappé à notre contrôle sans oublier ceux que l'homme abandonne encore ! Aucune espèce animale ne peut-être considérée comme définitivement domestiquée. Chaque année des centaines de chiens sont abandonnés sur la route des vacances. De nombreux chiens se regroupent en meutes et redeviennent sauvages. Les médias en parlent rarement mais le résultat de tous ces abandons par des gens totalement irresponsables, c’est plusieurs milliers de brebis attaquées chaque année. Beaucoup plus de dégâts causés par eux que par les ours réintégrés dans certaines régions montagneuses.

Parmi les tentatives abandonnées, on peut citer l’autruche. Entre le milieu du 19e siècle et la seconde guerre mondiale, on a essayé de dresser l’autruche pour pouvoir l’atteler et la monter. Actuellement, de nombreuses fermes en Australie, utilisent l’autruche comme attraction touristique. On comptabilise encore au moins 90 000 autruches domestiques utilisées pour la production de viande et de cuir.

Un exemple, australien, est le cheval. Les brumbies, descendants des chevaux domestiques des colons anglais, se sont également multipliés à l’état sauvage. Ils sont devenus un fléau pour la végétation.

Les exemples sont trop nombreux pour être tous cités. Il y a la pintade, transportée de Guinée aux Antilles en 1508 par les navigateurs Génois. Elle s’est échappée et est rapidement devenue une calamité pour l’environnement.

Il y a également le ragondin importé d’Amérique pour sa fourrure. Pendant la seconde guerre mondiale, les éleveurs européens ont ouvert les cages face à l’avancée des troupes allemandes. Les ragondins se sont parfaitement adaptés aux régions humides. Ils détruisent actuellement de nombreux écosystèmes aquatiques, dont celui du Poitevin ou celui de la Camargue. Le ragondin s'est  également acclimaté dans d'autres régions humides avec des plans d'eau.

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