En savoir plus !

"Anciens métiers, métiers oubliés, métiers d'autrefois... Appelons-les comme on veut ; Ce sont les métiers de nos ancêtres, de vos ancêtres. Bon nombre ont disparu, d'autres ont changé, certains sont perpétués par de trop rares passionnés. Ils étaient leur raison de vivre, leur vie ; ils sont nos racines" (Jean-Louis Morel).

Vous voulez en savoir plus sur un métier ; retrouvez-le dans le site de jean-louis Morel par ordre alphabétique et découvrez l'histoire, les outils, les textes, les liens qui s'y rapportent.

A lire

Les métiers d'autrefois
Auteurs : M.O. Mergnac, Baptiste Bertrand, Claire et Max Déjean,
Ed : Archives & culture

Ce livre permet aux curieux, aux historiens, aux amateurs de généalogie, de retrouver les descriptions des métiers d'hier avec une multitude de détails et d'illustrations ; on raconte le quotidien du travail, les gestes, les conditions de vie parfois bien dures...

Le rebiqueur

Jadis, les ustensiles de ménage étaient en bois. Pendant les soirées d'hiver les vieillards polissaient à loisir les douves sur leur établi, leur "bintset", les assemblaient en cuves, seilles et baquets. Durant l'été, ces récipients économiques se desséchaient, se fissuraient, dansaient dans leurs cercles. Au moindre choc, ils tombaient comme des châteaux de cartes, et c'était toute une affaire de les remonter. Le rebiqueur s'y entendait à merveille.

 

Dans les montagnes, à défaut d'osier, on tresse les corbeilles avec des lanières de coudrier détachées de longues branches flexibles en pleine sève. Ces paniers étaient commodes pour butiner dans les jardins et les vergers, cueillir la fraise ou la noisette, mais ils étaient vite percés. Le rebiqueur les réparait d'une main experte.

 

Le paysan ne se résignait pas à jeter au tas de pierres, au "murget", les vases brisés ni la vaisselle fêlée. Lorsqu'une soupière vénérable, qui avait longtemps présidé aux repas de famille, recevait un heurt qui la fendait, la ménagère la mettait en lieu sûr, à l'abri de nouveaux outrages, en attendant le rebiqueur.

 

Celui-ci étudiait la pièce avec l'attention concentrée du chirurgien devant une fracture. Il la palpait, l'auscultait. Si le dommage n'était pas sans remède, il s'armait d'un poinçon dont il appuyait le gros bout contre sa poitrine blindée d'une plaque d'acier, et d'un archet qui entrait en danse et faisait tourner le poinçon il perçait ainsi des trous imperceptibles dans la faïence ou la porcelaine, ajustait des crampons, cimentait les brèches. La soupière ou le saladier reparaissaient ainsi, étanches, sur la table.

 

A l'occasion, le rebiqueur était rempailleur de chaises ;  cet itinérant proposait souvent ses services de maison en maison au cri de "Rempailleur de chaise, voilà l’rempailleur !". Il porte toujours sur lui une aiguille à pailler, ainsi que de la paille de seigle, tressée de différentes façons. Il s’installe devant la maison et reprise dossiers et fonds de chaise.

Veuillez patienter ...