Les outils anciens

Aux premiers siècles du Moyen Âge, la terre produisait peu et devait être laissée en jachère un an sur deux. Les principaux outils sont en bois (pelles, socs, bêches, fourches) et depuis l'antiquité on travail le sol avec la houe qui débroussaille, déterre les racines, soulève les blocs de pierre et l'araire.

 

à gauche : houe bois

à droite : houe métal

 

 

L'araire : charrue de bois dépourvue de roues utilisée depuis l'antiquité. Elle creuse des sillons sans retourner la terre. Le paysan doit casser les mottes à la houe et doit épierrer le sol à la main. Elle est efficace sur les sols légers mais insuffisante pour les terres humides.

Du XIe au XIIIe siècle, le travail des paysans va évoluer, les outils agricoles vont être perfectionnés. L'araire est remplacée petit-à-petit pour les labours par la charrue à roues à soc de fer.

 

Au fil des ans la charrue va se perfectionner. Pour que le grain germe bien, il faut apporter de l'oxygène à l'intérieur du sol et seule la charrue aère la terre en profondeur.
C'est un outil coûteux qui contient du fer et nécessite la force d'un animal de trait (boeuf ou cheval)
 


 Le paysan utilise également et principalement : 
- la herse :  en bois puis en métal ,sert à préparer le sol
- la cognée : une hache à long manche pour abattre des arbres
- la faux :  toujours en métal pour couper le foin
- la faucille : pour les moissons et les herbes
- la serpette : pour les branchages
- la fourche : en bois ou en métal
- le rateau : en bois pour les foins.

 

ci-dessus une fourche en métal
(photo de Frédéric DESCHAUME)

à gauche : différents attelages,
des boeufs, des chevaux...

au premier plan une charrette,
derrière une herse.

on peut voir la taille de la vigne avec des serpettes et l'utilisation
d'une cognée en arrière-plan.

un semeur avec un sac de toile
sur l'épaule contenant des semences suit la herse.

- la bêche : en bois puis en métal.
La forme aboutie qu'on lui connaît aujourd'hui date probablement de la préhistoire. Au début de notre ère, les romains avaient acquis une telle maîtrise de la métallurgie que les premières bêches à dents furent employées en terrain rocailleux. jusqu'à la fin du moyen-âge, la bêche  asymétrique (voir photo) a largement été utilisée ; cela s'explique facilement par le fait que la pression exercée par le poids entier du bêcheur se situe dans l'axe de l'instrument, compensant en partie le manque d'efficacité d'un bord d'attaque en bois, toujours durci au feu, souvent enveloppé d'une coquille de fer pour qui en avait les moyens. (voir photo).

 

bêche bois

bêche avec fer

   

 
Les 3 images ci-dessus sont la propriété de M. Frédéric DESCHAUME.


La mise au point de fours élevant la température jusqu'à 1500°, température de fusion du fer, avait permis de développer des forges et de travailler le fer (rare et d'un prix élevé) qui fût alors utilisé pour les haches, les faucilles,  les houes et les bêches pour retourner la terre.  La charrue à roues, munie d'un soc, d'un coutre et d'un versoir (en bois d'abord), remplaça l'araire dans nos plaines du Nord de l'Europe. Elle permit de retourner la terre en profondeur, mais elle nécessita ensuite le passage de la herse, pour réduire les mottes. 

L'assolement biennal puis triennal et la présence de plantes fourragères ont permis de produire davantage de grain et de viande.
L’augmentation des récoltes due à l’amélioration des techniques agricoles a favorisé le développement de communautés agricoles et de villages. 

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