Avant 1804, les chemins qui conduisaient d'une localité à une autre, étaient dans un si mauvais état, qu' il n'y avait guère que les personnes intéressées à leur entretien qui s' en occupaient un peu. |
Les routes royales, devenues impériales, puis nationales, ont été construites vers la fin du 18 ème siècle après la création de la Direction des Ponts et Chaussées.
A partir de 1804, on travaille à rendre les routes plus faciles et plus commodes, des directeurs de travaux connus sous le nom de chef d'atelier, élus par la commune, avaient la charge d' obliger les familles à empierrer, écrêter et rectifier les chemins qui traversaient le territoire. Lorsque les travaux étaient pressants, on faisait appel à la bonne volonté ; le travail journalier était rétribué et cette façon d' entretenir la viabilité des routes subsista jusqu' au premier quart du siècle. |
On creusa alors, pour assainir les routes, des fossés ou rigoles de chaque côté.
Chaque homme de 21 ans au moins était tenu de fournir cinq journées de travail et deux en plus par tête d'attelage.
Ces routes se sont souvent écartées des routes anciennes pour se rapprocher des vallées et des gorges. On trouve encore parfois les traces des routes anciennes. (voies romaines, routes du sel, routes des charbonniers, chemins des douaniers) Route actuelle traversant un village picard. |
La conservation des chemins ruraux anciens permet de maintenir les haies qui les bordent, et avec le développement constant des formes de randonnée et la recherche croissante d'un accès à la nature hors des routes goudronnées, leur utilité est évidente.
Ces chemins de terre anciens, dont certains sont à l'état de chemins creux, sont les derniers remparts face au nivellement du paysage rural Ils doivent être préservés car ce sont souvent les derniers espaces naturels et refuges pour la faune et la flore.
Bon nombre de ces chemins de terre sont des chemins ruraux publics et il est clair qu'il en découle une liaison d'itinéraire. Mais il arrive que certains chemins ruraux en impasse présentent un intérêt et une biodiversité de tout premier plan. Leur conservation s'impose aussi.
Les communes, parfois, ne préservent pas leur patrimoine de chemins ruraux et préfèrent vendre aux riverains ou abandonner leur entretien. Elles estiment qu'ils ne sont plus utiles car, non goudronnés et étroits, ils ne servent pas à la circulation automobile moderne.
Avant de procéder à l'aliénation de ce bien collectif il est nécessaire de mener une analyse globale des possibilités offertes par ces chemins tant recherchés aujourd'hui par le public. Les communes n'ont pourtant aucune obligation de les entretenir et les associations sont souvent volontaires pour le faire bénévolement...