Tourbières

Il s'agit de plaques d'épaisseur variable résultant de l'accumulation de végétation en décomposition qui s'épaississent chaque année de quelques centimètres et recouvrent une nappe d'eau.
Jusqu'aux années 1930 on extrayait de ces tourbières un combustible sans grande valeur calorifique et qui en se consumant lentement dégageait une odeur âcre. C'était le charbon du pauvre.

On le récoltait au printemps après le dégel.
Après avoir dégagé la végétation non encore décomposée, on découpait à l'aide d'une pelle plate et bien coupante, des mottes de 20 cm de long sur 10 de large, qu'on laissait sécher sur la tranche sur un terrain sec.

Trois ou quatre mois après on empilait ces mottes et à l'automne on les rapprochait des maisons. On les abritait sous les granges ou les avants-couverts où elles restaient au moins un an en attente d'utilisation. 

Cette utilisation de la tourbe avait débuté après que Colbert eut limité les droits d'usage forestiers des populations locales, ce qui avait engendré une pénurie de bois. Elle cessa avec la facilité revenue de s'approvisionner en bois de chauffage et la venue du charbon.

 Séchage de la tourbe sur lieu d'extraction

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