
Dans la Ville Haute, sur la promenade arborée de La Treille qui s’étend devant l’Hôtel de Ville, on pouvait voir un vieil arbre un peu penché, soutenu par 2 béquilles : c’était le Marronnier Officiel de la République et du Canton de Genève.
Atteint par l'âge et un champignon, il a laissé sa place à un successeur pour annoncer le printemps par l'éclosion de la première feuille.
C’est le quatrième marronnier à faire office de repère printanier protocolaire depuis 1818. Le nouvel élu se trouve pile en face de la tour Baudet, où siège le gouvernement cantonal.
Ces observations phénologiques, qui montrent le lien entre la végétation et le climat, sont les plus anciennes que possèdent la Suisse, puisqu’elles se suivent sans interruption sur 200 ans. Elles sont les témoins des évolutions climatiques.
Elles nous apprennent que du temps des deux premiers marronniers, jusqu'en 1928, les premières feuilles apparaissaient en mars et en avril, mais jamais en février.
En revanche le 3ème marronnier avait ouvert ses bourgeons 26 fois en février et 3 fois en janvier !
On ne peut rien en déduire sérieusement sur l’effet du réchauffement planétaire. Un unique marronnier ne suffit pas à valider une observation. Il n’empêche, le marronnier officiel de Genève est sensible lui aussi aux perturbations du climat. En 2002, il avait sorti des feuilles en décembre, et en 2006, il avait bourgeonné deux fois dans l’année !