La Longère

La maison longue ou "longère"

C'était la maison des petits paysans (journaliers possédant un petit lopin, métayers, petits exploitants) et des petits artisans. Elle était très répandue dans les zones de pauvreté, en particulier dans tout l'Ouest. C'est une maison étroite, à développement en longueur selon l'axe de la faîtière, de plain-pied, aux accès en façade, rarement en pignon.

Dans les "longères" purement paysannes, on distingue, selon l'articulation des locaux d'exploitation à la pièce d'habitation, quatre types :

- la "longère" à pièce unique commune aux hommes et aux animaux,

- la "longère" à pièce d'habitation augmentée d'une étable,

- la "longère" à pièce d'habitation augmentée d'une grange-étable,

- la "longère" à étable ou à grange-étable dissociée, formant l'amorce d'une cour ouverte.

Vieille "Longère normande" et "Longère bretonne" restaurée ci-dessus.

Dans les "longères" à cohabitation des humains et du cheptel (attestées en basse Bretagne, Normandie, Mayenne, Anjou, mais aussi dans le Cantal, la Lozère et les Pyrénées ariégeoises), le bétail était relégué à l'extrémité opposée au foyer, le sol étant en pente pour éviter que le purin n'envahisse la pièce. Dans le meilleur des cas, une cloison en planches séparait l'étable de la pièce d'habitation.

Les aménagements étaient des plus sommaires : une cheminée adossée au pignon avec un four extérieur, un évier à côté de la porte d'entrée. Le mobilier comportait une table (succédant au plateau sur tréteaux commun avant le 17e siècle), des lits plus ou moins clos, un pétrin, un bahut (remplaçant le coffre où l'on rangeait vêtements et objets précieux), un vaisselier, une armoire, des bancs ou des chaises (ces dernières se généralisant après 1850).

 

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