La maison à pièce unique
C'était la maison de l'ouvrier agricole sans terre, matériel ni cheptel, attaché à une grosse exploitation. Elle consistait en une pièce unique plus proche du carré que du rectangle, de plain-pied et sans étage, avec en pignon une cheminée et un four. La façade avait pour ouvertures une porte et une petite fenêtre. Une table, des bancs, des lits, une armoire constituaient le mobilier. Y logeait une maisonnée souvent nombreuse, le grenier servant alors de chambre d'appoint. Un puits était quelquefois à proximité de l'habitat.
Dans certaines des maisons les plus anciennes et selon les régions la porte d'entrée et la porte du grenier sont situées en pignon. Les escaliers extérieurs d'accès au grenier sont liés à ce type archaïque dans lequel les lucarnes n'existent pas.
Ces maisons se multiplièrent pendant la 1re moitié du 19e siècle, parallèlement à l'accroissement démographique des campagnes. Avec l'accession à la propriété de leurs locataires, certaines devinrent des fermettes, s'adjoignant même quelques petites dépendances (étable, cellier).
Cependant, l'exode rural à partir de la 2e moitié du 19e devait entraîner leur abandon progressif, si bien qu'aujourd'hui elles ont quasiment disparu du paysage.